Alors, pour ma part, voici mon équipement que je décomposerai en 3 parties:
Equipement primaire :- Un cerveau. En effet, le rechargement nécessite certaine bases et méthodologies à acquérir et développer, et votre cerveau sera le garant du bon déroulement des choses. Lorsque je prête mon cerveau à un ami dans le besoin voire à TF1 lorsque je regarde les Experts Miami, je ne recharge pas.
- Un bouquin vous expliquant les bases du rechargement, les étapes, les outils utilisés, le jargon (Etui ou Douille ? Vaste débat), les composants d'une cartouche,
- Des tables de rechargement contenant les caractéristiques de la cartouche voulue (longueur, diametre, enfoncement, sertissage, type d'amorce, masse du projectile, son type), la marque de poudre que vous utilisez, son dosage en gramme ou en grain et pourquoi pas la vitesse obtenue dans un canon de longueur indiquée et la pression obtenue.
Equipement secondaire :- Les outils. Là, y'en a pour tous les goûts (et les couleurs d'ailleurs, chaque fabricant s'amusant à colorier ses presses en bleu, en vert, rouge, orange...)
Voici le mien :
L'agencement suit une logique circulaire dans le sens des aiguilles d'une montre (mais n'étant pas Suisse, mon horlogerie peut présenter quelques défauts).
En haut à gauche, les chaussettes utilisées pour laver les douilles en machine, préalablement désamorcées/recalibrées. 50 douilles par chaussette, 500 douilles par lavage. tant que mon quota de 500 n'est pas atteint, les chaussettes pleines sont stockées dans un tupperware (non non, pas un Glock) qu'on aperçoit posé sur ma malette alu, toujours en haut à gauche.
Dans le milieu, des boites vides. Je range toutes mes rechargées dans les boites Magtech, je le trouve pratiques. J'ai travaillé 2 types de rechargement différent, il y a 2 couleur de boites, c'est impeccable. Les boites vertes servent à stocker des rechargements expérimentaux, par paquets de 5 cartouches. M'enfin le rangement intervient après rechargement, logique, donc les boites sont au fond.
Sur le devant, et accessible sans me lever la presse (une Dillon RL 550 B à indexage manuel) une balance mécanique (une balance éléctronique de Frankford Arsenal est à côté de moi mais invisible sur la photo) , un marteau à inertie , une jauge de calibre et un pied à coulisse rangé dans sa boite noire (à droite). Dans un tiroir il y a le tube d'amorce et le plateau (en ferraille norme NATO s'il vous plait !) de retournement des amorces.
La presse est fixée à la table qui est elle même fixée dans le mur. Les outils sont des Dillon sauf le 4em qui est un Lee Carbide Factory Crimp die .
J'ai porté sur la doseuse des indications au marqueur concernant le sens de rotation de la vis de dosage (+ /- ) et j'ai retiré l'alerte sonore de fin de stock d'amorce. Sur la doseuse est collé un post-it avec le type de poudre utilisé. Post-it que je replace sur la bouteille de poudre quand j'ai fini et vidé la doseuse.
L'outil Lee a aussi son trait de feutre fin qui me permet de visualiser immédiatement le dosage du "crimp" appliqué.
Methodologie :Avant chaque rechargement je définis combien de cartouches, quels composants, quel dosage. Au moment de la photo, c'était 200 cartouches de .45acp 230gr FMJ à la N320.
La presse est propre, aucun résidu nulle part, la poubelle à amorce est vide.
Je commence par régler la doseuse et procède à des pesées sur la balance électronique, balance préalablement étalonnée avec la masse livrée puis avec un jeu de masses Lyman qui me servira aussi de contre-pesée pour 10 doses. Je travaille en "Grains" et non en "Grammes".
Je sors les autres composants, en nombre exact. Si j'ai décidé de faire 18 cartouches (pourquoi pas ? Avec mes 18 balles je pourrais faire 18 trous, un parcours de golf tiens !) je sors 18 douilles, 18 amorces et 18 balles. Et rien d'autre.
En l'occurence, sur la photo c'est 200 cartouches. En fait, ce sont des multiples de 100 à cause de la capacité maxi du tube d'amorces : 100.
Donc 100 balles, 100 douilles et 100 amorces sont prêtes les autres attendant sagement dans leurs boites.
Une fois ces 100 cartouches fabriquées (j'aurais tendance à dire manufacturées car faites à la main, contrairement aux cartouches dites "manufacturées" qui ne le sont pas), je les passe toutes à la jauge et j'en prends un échantillon qui passe au pied à coulisse.
Et hop, direction les boites de rangement.
Et on recommence pour les 100 suivantes, avec une petite vérification de la doseuse avant.
Une fois le lot fabriqué, je passe à l'
Equipement tertiaire :Le Chrony ! Pas indispensable mais bien utile quand même, surtout lorsqu'on tatonne sur ses premiers rechargements.
Bon c'est à peu près tout, je placerai des liens internet plus tard car j'ai faim.