Les gros calibres, quand on apprend, on peut les trouver marrants ou rébarbatifs. Quand le coup part, ça efface la mémoire musculaire de tout ce qu'on vient de faire. Et on a un mal fou à faire l'analyse critique de son tir.
Principes sacrosaints...
-Le gros de l'effort sur la phalange centrale du majeur de la main forte.
-Moindre effort sur la phalange centrale de l'annulaire.
-Peu ou pas d'effort sur l'auriculaire.
-Le pouce est là parce qu'on n'a pas pu le laisser à la maison. Il se pose sans forcer à un endroit où il n'entrave pas le fonctionnement de l'arme.
Les doigts plaquent la poignée vers la paume. A bras franc et en Weaver, cette prise en main doit permettre que le guidon, la hausse, le poignet, le coude et l'épaule soient alignés sur le même plan horizontal. On serre jusqu'à ce que la main tremble. Quand ça tremble, on relâche jusqu'à ce que ça ne tremble plus. Là, on a le serrage qui va bien.
L'épaule est laissée naturellement tombante.
Guidon net, cible floue.
Plus on vise longtemps, plus on tremble, plus on arrache le lâcher, plus on tire mal.
Une fois tout cela appliqué, le pire ennemi est l'index de la main forte. Il fera toutes les conneries à l'origine des cartons minables. Accorde-lui toute l'attention qu'il mérite. Car il fera tout pour te pourrir la vie. Et quand le .45 ACP secoue, on n'arrive plus trop à analyser son lâcher...
J'oubliais: on tire avec la pulpe de la dernière phalange de l'index. C'est la partie la plus innervée.
Voilà. Facile, non?