Rechargement à volonté ?

Bonjour,

Je me posais une question toute bête, voir plusieurs : combien de fois peut-on utilisé une douille rechargée ? Pour une arme de poing, faut-il racourcir la douille en longueur ? Si oui à partir de quand perd-t-elle vraiment trop en épaisseur ?

Désolé si ces questions vous semblent ridicules mais n'étant pas tireur, pour l'instant, je reste néanmoins un curieux de nature.

Merci pour vos réponses.

-Pour les PA, il y a juste à désamorcer et recalibrer.
-Pour les revolvers, notamment si on fait un sertissage roulé (cas général), il est préférable de contrôler la longueur de quelques étuis pour voir si le lot a besoin ou non d'une recoupe.

Quant au nombre de rechargements, il dépend de l'étui et des charges employées. Ca va de trois rechargements (rare) à des dizaines (cas général). Exception: les rares munitions à très haute pression. Des chargements au taquet en .454 Casull, ça se fait de préférence une fois par étui. L'étui usagé sera alors réservé aux charges plus tranquilles, qu'il pourra subir assez longtemps.

Merci pour la réponse.

Hum hum, c'est quoi un sertissage roulé ?

Voir ce schéma:



Roll crimp -> sertissage roulé. On replie la lèvre de l'étui dans la gorge de sertissage présente sur le corps du projectile.
Taper crimp -> sertissage conique. S'applique à des projectiles sans gorge de sertissage.

Les deux sertissages se font avec des outils différents.

Les munitions à bourrelet établissent leur feuillure (prennent leurs appuis dans la chambre) sur le devant du bourrelet et sur le culot. C'est le cas typique des munitions pour revolver.

Les munitions à gorge établissent leur feuillure sur le culot et sur la lèvre de l'étui. La lèvre de l'étui s'appuie sur un épaulement à l'avant de la chambre. On ne peut donc pas la replier. On fait alors un sertissage conique.

Merci Aquila pour ta réponse on ne peut plus complète et claire. Je me coucherai moins bête ce soir...

Aquila a écrit:

... Des chargements au taquet en .454 Casull, ça se fait de préférence une fois par étui. ...

Les rechargements "au taquet" de Sp3 avec balle lourde chemisée en .357 Magnum ou .44 Magnum, ne donnent pas une longévité des douilles folichonne non plus...

Non plus, en effet. Mais je n'y ai jamais vu de bris d'étui dès la seconde utilisation. J'ai vu ça sur un .454 Casull: quatre étuis déchirés sur trois barillets. Le copain a fini la boîte au marteau à inertie. Pourtant, il était "dans les tables". Mais en haut...

Aquila a écrit:

Non plus, en effet. Mais je n'y ai jamais vu de bris d'étui dès la seconde utilisation. ...

J'ai déjà vu des douilles de .357 Magnum manufacturées, fendues de haut en bas au premier tir. Et pourtant, c'étaient des marques réputées: Winchester, Magtech ou Geco...

Et personnellement, j'ai déjà eu le cas de plusieurs étuis de .40 S&W fendus de haut en bas également, sur des manufacturées Sellier & Bellot 180 grains FMJ...

Un tel incident est-il dangereux pour le tireur ? Pour l'arme ?

Non. La surpression est dangereuse. Pas la petite faiblesse d'un étui. Il faut se rappeler qu'au départ, il n'y avait pas d'étui: les charges étaient balancées directement dans la chambre. Par contre, ce qui est ennuyeux, c'est la rupture d'étui, quand la partie avant du machin reste coincée dans la chambre. Ca peut s'avérer super chiant à extraire...

Aquila a écrit:

Non. La surpression est dangereuse. Pas la petite faiblesse d'un étui. Il faut se rappeler qu'au départ, il n'y avait pas d'étui: les charges étaient balancées directement dans la chambre. Par contre, ce qui est ennuyeux, c'est la rupture d'étui, quand la partie avant du machin reste coincée dans la chambre. Ca peut s'avérer super chiant à extraire...

A l'époque ou les charges étaient "directement balancées dans la chambre", il était prévu de complexes systèmes pour assurer l'étanchéité (et éviter, voire diriger la fuite de gazs dans une zone non dangereuse). - d'ailleurs ça marchait moyen avec l'encrassement (sharps 1863 inside, même si on y arrive, à la faire fonctionner correctement, après un peu d'expériences)

Par contre, une rupture du corps de l'étui n'induit pas necessairement une fuite de gazs: du moment qu'il reste le culot, l'étanchéité est normalement assurée peu ou prou.

bat a écrit:

Aquila a écrit:

Non. La surpression est dangereuse. Pas la petite faiblesse d'un étui. Il faut se rappeler qu'au départ, il n'y avait pas d'étui: les charges étaient balancées directement dans la chambre. Par contre, ce qui est ennuyeux, c'est la rupture d'étui, quand la partie avant du machin reste coincée dans la chambre. Ca peut s'avérer super chiant à extraire...

A l'époque ou les charges étaient "directement balancées dans la chambre", il était prévu de complexes systèmes pour assurer l'étanchéité (et éviter, voire diriger la fuite de gazs dans une zone non dangereuse). - d'ailleurs ça marchait moyen avec l'encrassement (sharps 1863 inside, même si on y arrive, à la faire fonctionner correctement, après un peu d'expériences)

Par contre, une rupture du corps de l'étui n'induit pas necessairement une fuite de gazs: du moment qu'il reste le culot, l'étanchéité est normalement assurée peu ou prou.

sur une arme à percussion, il faut ajouter la fuite de gaz à la cheminée.

De toute manière, en revolver, si on a peur de la fuite...