En 1817 (à la suite du Pacte fédéral de 1815 mettant fin au chapitre napoléonien) fut adopté le règlement militaire général valable pour toute la
Confédération Suisse (qui était à l'époque encore une véritable confédération d'Etats, les cantons, non fédérée, un peu comme l'OTAN actuel). Il prévoyait pour la cavalerie, l'usage de pistolets à silex cal. 17.1 mm (correspondant aux modèles français "An 9"=1801, "An 13"=1805 ainsi que les modèles 1816 et 1822, les fabricants incluant St-Etienne, Maubeuge, Charleville, Mutzig).
En 1842 le pistolet à silex fut remplacé par ordonnance du "Conseil de guerre" par le système à percussion (chargement par bouche) dont la mise à feu était plus sûre que le système silex. Lors du tir, le chien frappe le culot d'une capsule placée sur la cheminée par le canal de laquelle le feu se transmet à la charge. L'arme était destinée aux officiers et à la cavalerie.
Le système à percussion 1842 comprend deux type d'armes:
1) les pistolets 1817 transformés et renommés "1817/42" (platine arrondie à l'avant).
2) les pistolets 1842 nouvellement produit appelé "Modèle 1842" (platine rectiligne à l'avant)
Le nouveau modèle 1842 fut produit essentiellement par les fabriques d'armes liégeoises (Beuret Frères/Francotte). De cal. 17.5 mm leur longueur est de 36 cm et leur poids d'env. 1.4 kg. L'arme comprend une monture en noyer et des garnitures en laiton.
Son coût était de Frs 18.30.
(Sources: Häuser, p. 94; Reinhart/Meier, p. 67)
Les troupes
cantonales étaient-elles aussi équipées de ces systèmes. Le canton de Vaud adopta le "Modèle 1842" déjà en 1840. Les armes équipant les troupes cantonales se distinguaient de celles de la confédération par le marquage: les armes de la confédération portaient la croix suisse alors que les cantonales portaient l'écusson cantonal:
(source: Reinhart/Meier, pp. 64 & 66)
Ci-dessous un modèle "1842" vaudois:
Le "C" dans l'écusson vaudois signifie "controlé".
(source: Reinhart/Meier, p. 102)
Selon la législation vaudoise en vigueur, tout citoyen inscrit sur le tableau de recensement militaire était tenu d'avoir à ses frais tout le matériel personnel nécessaire dont l'arme, l'équipement et l'uniforme selon les spécifications fixées pour les milices cantonales.
Important: tout citoyen sur le point de se marier devait présenter au ministre de sa paroisse une déclaration de son commis d'exercice, visé par le juge de paix, attestant qu'il dispose d'une arme et d'un équipement complet, conforme aux ordonnances!L'armement et le matériel personnel était inspecté lors des "revues" accompagnées d'avant/après-revues prétextes à fêtes et réjouissances diverses comme l'attestent les illustrations suivantes:
(Source: Association des milices vaudoises pp. 141-148)
Les détails des références bibliographiques figurent dans la section librairie:
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