Neutralisation au plomb fondu ?

Bonjour,

Pour mon premier sujet sur ce forum, je commence par un sujet un peu particulier. Je m'explique.

Un vendeur souhaite se débarrasser d'un fusil à verrou hérité de la deuxième guerre qui, sans être déclaré, a été "neutralisé" à la sauvage par sécurité. La neutralisation en question est une coulée de plomb fondu dans le canon, technique qui a aussi eu cours en Suisse si j'en crois mes lectures.

Je souhaite acquérir cette arme pour tirer, en la remettant dans le circuit des armes déclarées. De toute façon maintenant, neutre ou active, c'est en France la même catégorie. Je suis tireur sportif, donc je peux faire ce qu'on appelle "une découvert", sauf que maintenant on la fait chez un armurier et plus devant un OPJ.

Ma question est simple. Est-il techniquement possible et pas trop difficile de virer cette sal...rie de plomb ? S'il est vrai que la technique fut courante en Suisse, peut-être la restauration d'armes ayant subit cet outrage y est-elle connue. J'ai peur que chauffer le canon ne le déforme, alors qu'une attaque mécanique risque d'endommager les rayures. Il y a bien le mercure, mais il doit en falloir des litres pour une telle quantité de plomb !

Merci d'avance si vous avez des idées et je reviens pour des choses plus naturellement suisses, dès que j'ai fait le voyage pour récupérer les Parabellum et le K31 que me donnent des amis.

Salut,

D'après toi, lorsque le plomb a été coulé (à 330°C environ), est-ce que cela a endommagé le canon?

Amitiés,
A+,
le Jef-c'est-comme-la-sodomie,-ça-doit-marcher-dans-les-deux-sens....

Jef.ch a écrit:

Salut,

D'après toi, lorsque le plomb a été coulé (à 330°C environ), est-ce que cela a endommagé le canon?

A brûle pourpoint (ou à enflamme gilet), je dirais oui, très certainement. Mais je veux bien que tu éclaircisses ma lanterne quand même sur les conséquences de cette méthode et sur sa réversibilité.

Mais de toute façon, j'ai eu mon armurier, qui me déconseille l'achat, sauf à très bas prix, compte tenu des (grosses) incertitudes du résultat final en cible. C'est dommage, c'est un MAS36 type 1 complet avec sa baïonnette.

Alors j'ai fait une offre au vendeur à un peu plus que l'estimation de mon armurier mais le gars en veut quasiment le prix d'entrée d'un type 2 en état de tir. Donc, je jette le plombier avec l'eau du bain (oui, je sais, ça ne veut rien dire, mais j'avais envie d'écrire ça). Et je vais devoir me contenter d'un banal K31 au TAR 810... Pfff, quel manque de chance !

Si tu veux un MAS36 achète le en Allemagne, là-bas personne en veut.

à mon avis, le plomb a été coulé aux environs de 500 °C. A cette température l'acier ne bouge pas (*)
Si on neutralise au plomb, c'est justement parce que l'apport calorique est faible. Je ne vois pas pourquoi on fonderait le plomb à 800 ou 900 °C … (où, là, il pourrait y avoir des ennuis pour l'arme)

Je pense qu'il faut placer l'arme dans une étuve (comme celles pour les peintures époxy), placer l'étuve à 350 °C et monter ensuite doucement de 50 en 50 jusqu'à ce que le plomb coule

Un nettoyage ultérieur au mercure peut être tenté mais à mon avis :
. le canon étant froid au départ de la coulée
. compte tenu du rétreint du plomb lors de la transition liquide/solide
. le plomb est coulé liquide et il n'y a pas d'action de frottement

le mercure ne me semble pas nécessaire, ce serait plutôt pour se rassurer l'esprit


(*) : quand on met 30 g de plomb liquide dans un moule en acier, il ne se passe pas grand chose pour le moule

Plomb Point de fusion 327,46 °C

A cette température, l'acier s'en fout royalement.
Suffit de chauffer, laisser couler, et passer un écouvillon en bronze

Laurent C a écrit:

Mais de toute façon, j'ai eu mon armurier, qui me déconseille l'achat, sauf à très bas prix, compte tenu des (grosses) incertitudes du résultat final en cible. C'est dommage, c'est un MAS36 type 1 complet avec sa baïonnette.

Il y a des armes, même si c'est pour accrocher au mur, ça vaut la peine, si donné/vendu une cacahuète..

Finalement l'as-tu pris, ce MAS ?